Les poilus
LE BARDA DU POILU
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DANS LES TRANCHEES, une partie de cartes
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LE VIN AUX SOLDATS
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LA VIE DE TOUS LES JOURS ... en image.!
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UN PRETRE PARMI LES POILUS
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En 1984 les élèves du Lycée Bossuet de Condom ont effectué plusieurs entretiens avec des anciens combattants de la région, ayant participé à la grande guerre.
Ces enregistrements retranscrits, peuvent être consultés au local de Belle Garde 47 av. J. Moulin.
Ci-dessous un extrait réalisé par Hélène MACKIEWIECZ et M-Joëlle SOURBES (cl. 1°A)
Je m’appelle Bernard GAZERE ; je suis né à Montréal, j’en suis jamais sorti ; j’ai 99ans et 9 mois, je suis près de 100ans.
Alors, j’avais déjà 28ans quand j’ai été mobilisé pour la guerre de 14. Je faisais partie du recrutement d’Agen, d’un régiment, le 9° et le 209. Alors comme j’étais de réserve j’étais au 209. Nous sommes partis le 3 août. Nous avons embarqué à Agen, dans les wagons à bestiaux, et puis nous avons débarqué le lendemain à Sainte-Menehould à 2h de l’après-midi.
Là on a débarqué et, sac au dos … vers la Belgique. Nous avons marché toute la nuit et le lendemain matin, ce n’est que vers midi qu’on est arrivé sur la bataille de Bertrix.
A l’arrière-garde, je n’ai pas pris part à la bataille, nous étions gardiens d’un couloir de 5kms de long qui appartenait au 17°corps.
La bataille faisait rage. Les Allemands nous attendaient depuis la veille. Il y avait six corps d’armée qui ont été engagés de la part de la France et ils sont tous tombés. Alors ça été une bataille formidable, un bombardement ! …
Finalement, vers 5heures du soir, il est arrivé une estafette en nous criant : « sauve qui peut » ! A ce moment là ça a été un désarroi formidable, les trois quarts des véhicules étaient renversés les jambiers en l’air, les courroies coupées, tout ça et ce fut la retraite.
Il y avait une route qui était couverte par 5 kms de civils qui foutaient le camp, des artilleurs, des cavaliers, c’était une cohue formidable …..



